Nous sommes parfois confrontés à des « problèmes » de différentes natures. Face à ces problèmes, nous ne réagissons pas de la même façon. Nous nous demandons parfois comment se fait-il que certaines personnes restent « ZEN » alors qu’elles ont un gros problème. Ces personnes utilisent peut-être la méthode P.R.O.D sans le savoir, à l’instar de Monsieur Jourdain. C’est une méthode que j’ai pratiqué pendant toutes ces années où j’ai travaillé comme informaticien en France et au Luxembourg. J’ai décidé de formaliser cette méthode pour la partager avec tous ceux qui en auront besoin.
L’acronyme P.R.O.D signifie :
- Positiver
- Relativiser
- Objectiver
- Dédramatiser
Cette méthode est recommandée aux personnes qui redoutent un évènement ou une confrontation qui risque d’avoir des conséquences négatives sur leur avenir. L’inquiétude générée par l’incertitude du résultat de cet évènement ou cette situation fait que ces personnes ruminent des pensées négatives qui génèrent en eux des émotions négatives et des comportements qui vont alimenter ce cercle vicieux. Dans le cas d’un entretien d’embauche par exemple, le fait de combiner cette méthode avec une préparation sérieuse de l’entretien permet d’aborder ce dernier avec sérénité et augmente les chances d’obtenir un résultat positif.
Comment utiliser cette méthode ?
1ère étape : s’imprégner de la signification de chacun de ces verbes :
Positiver : rechercher dans ce qui nous arrive le côté positif. Il y en a forcément un. Ne serait-ce que l’apprentissage que l’on peut retirer de la situation « problématique ». Il n’y a pas d’échec, il n’y a que du feedback. Si ce qui nous arrive est le résultat d’un comportement qu’à posteriori nous jugeons « inapproprié », demandons-nous quelle est l’intention positive qui s’y niche. Quel message notre inconscient, notre « sagesse intérieure », veut nous transmettre.
Relativiser : comparer sa situation à quelque chose de pire. Se dire que le fait de perdre ses clés par exemple est moins grave que de se faire renverser par une voiture.
Objectiver : transposer dans la réalité concrète les ruminations qui génèrent en nous des pensées négatives et qui nous dépriment. Exprimer, manifester le sentiment que génère en nous la situation problématique.
Dédramatiser : notre inconscient a tendance à envisager les pires conséquences des situations à problèmes. Généralement, les conséquences sont moins graves qu’on ne le craint. Se dissocier permet de mieux dédramatiser.
2ème étape : Analyse de la situation qui pose problème.
Installez-vous confortablement, prenez une grande inspiration et analysez votre problème comme si vous étiez une autre personne. Parlez de vous à la troisième personne et observez comment vous réagissez avant, pendant et après le problème, comme si vous étiez en train de regarder un film. Regardez encore une fois le film à l’envers puis en accéléré. Répétez cette étape jusqu’à ce que le niveau d’émotion générée par cette situation diminue et soit proche de zéro.
3ème étape : Ancrage par l’écriture.
Prenez une feuille de papier et un crayon et écrivez sous forme de liste les conséquences du problème. Ordonnez ces conséquences du plus grave au moins grave. Pour chaque conséquence, décrivez ce que vous allez devoir faire.
4ème étape : Projection dans le futur.
Prenez la conséquence la plus grave. Imaginez que vous y êtes. Imprégnez-vous de la situation. Visualisez-vous en train de réagir comme prévu à l’étape 3. Refaire l’étape 4 jusqu’à ce que cette conséquence (la plus grave que vous avez imaginé) ne génère plus d’émotion en vous.
5ème étape : Revenir au moment présent.
Mettez la feuille de l’étape 3 dans une enveloppe. Notez sur l’enveloppe un nom de code qui vous rappelle le problème et ses conséquences. Cachetez l’enveloppe et rangez-là dans votre bureau. Et vaquez à vos occupations quotidiennes.
6ème étape : Constater les effets de la méthode P.R.O.D.
Plusieurs semaines ou plusieurs mois plus tard, en fonction des échéances que vous redoutiez, ouvrez l’enveloppe. Des deux choses l’une : il ne s’est passé rien de grave ou la conséquence la plus grave s’est produite mais vous avez su réagir comme il faut.